Rechercher dans ce blog

dimanche 24 février 2013

Dans un semestre !

Hier c'était le 23 février 2013, ce qui veut dire que nous partions dans 6 mois tout pile.
Aujourd'hui c'est encore mieux car nous partons dans moins de 6 mois !
Nous regardons avec un oeil amusé la chronologie dans la colonne de droite de ce blog : le premier post date de 2010 ! Nous avançons et tout se précise.

Les faits :

- Premier bouleversement de plan. Nous avions donc acheté nos billets Bruxelles - St Pétersbourg avec une escale de quelques heures à Tallinn. Suite à une erreur de la compagnie aérienne, cela se transforme en une visite d'une journée de la capitale estonienne avec hôtel compris. Nous en sommes ravis. On sait donc déjà où nous dormirons dès la première nuit de notre départ, quel luxe ! Ça nous fait partir un peu plus en douceur encore.

- Nous avons franchi la barre des 10 000 euros économisés ! Entre les dépenses déjà effectuées (matériel, vaccins, visas, assurance) et ce que nous avons réellement mis de côté, nous en sommes même à plus de 12 000 euros ! Nous ferons un petit bilan chiffré de notre budget juste avant de partir, au cas où certains auraient envie d'en savoir plus pour préparer le même type de voyage.

- Nous commençons à vendre nos affaires au compte-goutte dans l'optique d'avoir un déménagement le plus léger possible et pour amasser un petit pécule non négligeable. Le bon coin nous facilite bien la tâche. Ca fait beaucoup de bien de se sentir se déposséder au fur et à mesure. On partira léger, avec ce qu'on jugera être l'essentiel.
Ce qui est amusant et bon c'est que quand on casse ou perd maintenant un objet, c'est presque une délivrance de se dire qu'il ne faudra pas l'emporter dans un énième carton. On se détache. Il paraitrait qu'on ne possède pas les objets mais que ce sont eux qui nous possèdent, vérifié et confirmé par nous.
Personne ne devrait jamais se mettre dans un état de colère/tristesse/stress/déception pour avoir simplement perdu ou cassé un bout de quoi que ce soit.

- Nous avons souscrit à notre contrat d'assurance voyage chez CHAPKA Assurance, du groupe ACE. Une bonne chose de faite ! Ca rassure pas mal de monde autour de nous et puis surtout ce sera le sésame pour certains pays dans lesquels on ne peut pas retirer de visa sans avoir une attestation de prise en charge en cas de maladie, décès et autres réjouissances.

- Nous avons rendez-vous au consulat de Russie de Bruxelles le 11 mars pour finaliser les papiers pour le visa. Tout un parcours du combattant pour le visa russe mais on en voit le bout ! Nous avons notre gros dossier avec passeport, photo d'identité, attestation d'assurance, fax de confirmation de réservation des hôtels, itinéraire détaillé, invitation officielle sur le territoire russe, formulaire de demande. Au final le visa nous revient à 85 euros par personne, soit quasiment le même prix que le billet d'avion !

- Nous reprenons un élan de motivation dans l'apprentissage du chinois. On a aussi décidé de travailler certaines langues en solo pour avancer plus vite. En ce moment c'est le russe pour Alex et le mongol pour Raph.

La démarche :

Au fur et à mesure des mois, des jours, le projet a beaucoup évolué. Il a toujours été notre bouée de secours dans les moments difficiles, la lueur au bout du tunnel en quelque sorte. On a commencé à le penser d'une nouvelle manière en constatant ce qu'on avait vraiment construit depuis tout ce temps, ce à quoi on tient, ce vers quoi on désire aller…
Alors que nous pensions partir environ 1 an et demi, que les premiers posts de ce blog ne montraient essentiellement que des cartes et des itinéraires, nous avons décidé de transformer le "Nous partons en voyage" en "Nous partons."
Concrètement, on a pris la décision de partir sans limite de durée et de ne penser notre itinéraire qu'en terme d'envies et de rencontres. Comment pouvoir prévoir dès maintenant si le Sri-Lanka vaudra le détour ou si le Vietnam peut se faire largement en 3 semaines de temps ?
Nous ne voulons plus concevoir ce voyage comme un voyage en tant que tel. Nous voulons le considérer comme la suite logique de notre vie, sans discontinuité. Essayer de vivre comme des semi-nomades, en déplacement pour étancher une soif de rencontres, et s'installer quelque part quand l'envie s'en fait sentir. Ni plus ni moins. Aussi simple que cela.

Dans cette optique, Raphaëlle a quitté son travail le 15 janvier dernier. Économiser pour partir oui, mais pas à n'importe quel prix. S'écouter, essayer de ne plus prévoir, se sentir libre et heureux. Nous laissons bien sûr en France de la famille et des amis auxquels nous tenons énormément mais pourtant l'avenir est ailleurs pour nous, nous le savons, c'est une conviction forte à l'intérieur.


Nous nous sentons nous éloigner du modèle de société dans lequel nous avons grandi et sommes devenus adultes.
Le végétarisme, le végétalisme, l'argent et la finance, la maison, la retraite, l'éducation, la religion, le téléphone, les réseaux sociaux, la politique, les utopies. Nous passons tout à la moulinette, en retournant et retournant toujours tout dans un sens et dans un autre. Nous remettons beaucoup de choses en question, constamment. Nous nous remettons en question aussi, ce qui peut perdre parfois des gens en route.

Nous sommes à la recherche de modèles. Nous voulons rencontrer des modèles qui fonctionnent, des jeunes projets ou des vieux projets qui innovent dans toutes les matières, parler aux gens, visiter la campagne, comprendre ce qui motive les gens à se lever aujourd'hui.
Nous voulons être actifs, nous sentir vivre, nous sentir utiles, vivre l'instant. Nous voulons emmagasiner de l'expérience. Avoir la tête remplie comme une pastèque de gens, de projets, de rêves, d'idées, de choses, de paysages.

Mais nous avons aussi besoin de se retrouver à deux, de réfléchir, de se préserver, d'instaurer des temps longs où l'on ne croise pas une seule âme vivante. Nous avons besoin des deux.
Et notre force c'est justement nous deux. On a l'impression de pouvoir tout traverser ensemble, de pouvoir tout recréer, on se donne l'un l'autre la force nécessaire pour ne pas se laisser submerger par le scepticisme ambiant, et il en faut beaucoup parfois ! Une certitude que nous matérialiserons en août prochain.
Nous profiterons en effet de notre fête de départ pour nous marier.
Encore de nouvelles aventures !