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mercredi 11 novembre 2015

Aperçu du terrain

On a profité d'un premier week-end de travaux très ensoleillé pour faire quelques photos du terrain.
Comme ça risque de beaucoup changer on se disait que ce serait bien de commencer par un état des lieux !

La vue depuis le chalet vers l'avant du terrain, c'est là que sera notre maison, orientée plein sud
La vue depuis l'avant du terrain vers le chalet

Autre perspective, ce chalet sera transformé en "pièce de loisirs"
Derrière un bâtiment en dur qui deviendra la buanderie et juste devant un des 4 noisetiers

Plus au fond un petit appentis à côté d'un énorme noisetier
Le fond du terrain qui donne sur une pâture
Vue depuis le fond du terrain avec le cerisier
Espace entre le chalet et le bâtiment en dur

Pour info le terrain fait environ 80 mètres sur 15 mètres de façade.
Les 3 bâtiments sui sont déjà là représentent environ 35 m².
Notre priorité est d'élaguer et de couper les arbres qui nous font de l'ombre et qui prennent trop de place et ça c'est déjà un sacré boulot. On va aussi enlever toutes les haies actuelles pour les remplacer par des haies comestibles !
En attendant que M.Grue vienne faire le gros boulot on commence à isoler le chalet en bois, là où nous mettrons le piano, une bibliothèque et un canapé lit pour accueillir les visiteurs : une salle de jeux / chambre d'amis !
On isole avec des panneaux chanvre/lin :


La première session de travaux a été vite écourtée après un incident : le parquet qui craque, papa qui passe à travers et qui s'ouvre le poignet sur les rails de métal... Direction les urgences, un tendon sectionné et une opération !
Du coup on lève déjà le pied... On a commandé le bois pour refaire le sol et un bardage intérieur et les menuiseries et on attend de ce côté là, mais on devrait s'y remettre vite.

Alors on continue de prendre nos marques tout doucement tous les 3 à notre manière : en jouant dans les feuilles, en jardinant ou en faisant des plans d'aménagement ( à vous de deviner qui fait quoi...)
Très prochainement la grue viendra faire son office et on enchainera immédiatement sur la dalle de la maison !

mercredi 28 octobre 2015

On va se faire tout petits...

Le dernier article en parlait et puis silence radio pendant plusieurs mois...
Nous sortons enfin des méandres de la paperasse et du jargon bancaire et nous refaisons surface sur le blog. Oui nous allons bâtir notre tiny house, notre petite maison de 7m sur 2,80m et c'est vraiment imminent car les travaux débutent ce week-end !

Pour ceux qui ne nous suivent que sur le blog ça a du arriver comme un cheveu sur la soupe, et pourtant cette envie de vivre dans du petit (avec toute la philosophie impliquée comme on en a parlé dans le précédent article) ne date pas d'hier...
Les tiny houses à l'américaine, nous les avons découvertes un peu par hasard dans des documentaires sur des modes de vie alternatifs. C'était bien avant le voyage et à ce moment là ça avait allumé une petite lampe "tiens-pourquoi-pas?!" en nous.
Il y a ensuite eu le voyage, le retour, la grossesse et tout ça avait été oublié... Mais on ne croit pas au hasard. Quand Ernest a eu 1 mois on a eu envie de partir en week-end, sans aucune raison nous avons choisi Caen, il se trouvait qu'à quelques kilomètres de là se tenait le salon de l'habitat où nous avons décidé d'aller faire un tour et où exposaient les uniques constructeurs de tiny houses en France (leur site ici pour ceux que ça intéresse). Et là tout est reparti dans nos têtes ! Mais oui c'est ça qu'on veut ! Comment on a pu l'oublier !
On est rentrés boostés à bloc à se lancer dans des plans et depuis l'enthousiasme n'est pas retombé !

Nous n'allons pas nous étaler ici sur les 5 derniers mois passés à monter des dossiers à la banque et sur le scepticisme des banquiers à l'égard du projet, car ça y est on y est !
Finalement cette maison nous allons la construire nous même, en dur. Nous avons acheté un terrain dans le village de Houlle, à 15 minutes de Saint Omer. On a eu la chance folle de trouver exactement ce qu'il nous fallait là où il nous le fallait : un terrain déjà viabilisé, avec déjà des bâtiments (car pour nous impossible de faire une croix sur le piano ou sur la machine à laver et pourtant ça ne rentrait pas dans la maison) dans un coin qui nous plait.

Dorénavant ce blog va être dédié aux étapes de la construction de la maison avec photos à l'appui. A suivre donc très bientôt les plans de la maison et photos du terrain comme nous l'avons acheté !





 

mardi 14 juillet 2015

Redimensionner sa vie

En ce moment un grand projet nous anime : nous allons sauter le pas et vivre en tiny house.
Tiny house ? Maison minuscule en anglais ! En gros il s'agit de vivre dans une maison qui se rapproche d'un mobilhome dans les dimensions mais qui ressemble à une vraie maison, avec des matériaux écologiques et durables. Une maison ultra pratique où tout est pensé pour être fonctionnel.
Nous avions prévu de rentrer tout de suite dans le vif du sujet et d'écrire un article sur nos pérégrinations : trouver un terrain, une banque qui nous prête de l'argent, choisir les matériaux de construction... Mais devant bon nombre de réactions sceptiques voire vexantes de la part de nos familles ou de gens de tous horizons, nous allons commencer par écrire un peu sur "la philosophie tiny".

Décider de vivre dans une maison de 20m2 alors que l'on vient d'avoir un enfant, ça parait complètement déraisonné pour beaucoup. "Il se rendront bien compte une fois dedans", "Il y a possibilité d'agrandir par la suite ?",  sont des phrases que nous entendons en boucle...
La plupart des gens s'imaginent que nous allons devoir entasser une quantité d'objets incroyable dans un espace minuscule, que tout nous tombera dessus dès que nous ouvrirons un placard, qu'on va se marcher sur les pieds les uns les autres, bref que nous subirons tristement notre pauvre vie en ne pouvant même pas aller pleurer dans un coin, puisque tous seront surchargés d'objets amoncelés.

L'imagerie collective veut aussi qu'une grande maison reflète une belle réussite sociale et qu'une toute petite résulte forcément d'une obligation contrainte par l'argent et non d'un choix...

En ce qui nous concerne, l'envie de vivre petit est le résultat d'une réflexion que nous menons depuis plusieurs années maintenant... Une envie de vivre à la fois avec moins, mais aussi avec plus ! Nous vous l'expliquons tout de suite.

Vivre avec moins...
D'objets
C'est quelque chose que nous avions réalisé alors que nous commencions à vendre nos affaires pour partir en voyage : quand on se déleste de tout un tas d'objets superflus, on fait de la place dans sa vie ! C'est dingue comme on peut s'aliéner aux objets et même en devenir esclave : ces bibelots qu'il faut soulever un par un pour faire la poussière, les cartes postales aimantées sur le frigo qu'on est tout le temps en train de ramasser et de remettre en place, la déception qui nous envahit quand on réalise avoir perdu une boucle d'oreille... Les objets nous possèdent bien plus que le contraire !
Ceux qui nous connaissent savent que nous sommes plutôt du genre à avoir peu de matériel mais de qualité (surtout en ce qui concerne la cuisine).
Le défi est donc de continuer à faire un grand tri dans tous nos objets pour ne garder que l'essentiel.
Attention quand je dis "l'essentiel", c'est très relatif. L'idée est, pour chaque objet, de se poser la question "est-il nécessaire à mon bien-être ?" et c'est un exercice vraiment amusant, qui demande d'être très honnête avec soi-même !
Ça marche aussi pour les vêtements, les livres, les disques etc etc.
Ce que nous aimons vraiment dans tout ça c'est de se recentrer sur l'essentiel, ce dont on a vraiment besoin, et de ne plus avoir pour montrer, pour faire vitrine.
Dans une tiny house on sait exactement ce qu'on a, on n'oublie plus un vieux paquet de sucre vanillé dans le fond d'un placard, ou où est-ce qu'on a pu ranger les ampoules qu'on avait acheté il y a quelques mois...

D'argent
Si j'ai une petite maison, j'y fais rentrer moins de chose, donc je réfléchis à ce que je consomme et je dépense moins. Mais ma maison me coûte également beaucoup moins cher : à construire et au quotidien (moins besoin de la chauffer, moins de pièces à éclairer,...)
Si je pousse ce raisonnement un peu plus loin, puisque j'ai moins besoin d'argent j'ai également moins besoin de travailler et plus de temps libre, mais j'y reviendrai plus bas.

De ménage à faire 
Ca parait anecdotique mais c'est réellement une des motivations principales !
Depuis la naissance d'Ernest je suis dépitée par cette grande maison de 90m2 dans laquelle nous vivons où s'accumulent la poussière et le désordre. Je me sens obligée de passer l'aspirateur dans des pièces que nous n'utilisons quasiment pas dès que j'ai une petite minute, alors que je ferais mieux de me reposer ou simplement de profiter de l'instant !
Là encore nous nous sentons esclaves de la maison, contraints à la corvée !
J'ai essayé de changer sans succès (j'ai tenu 2 jours à essayer de me convaincre que non non ces gros moutons de poussière que je vois là-bas sous le meuble, ce n'est pas grave du tout !), le pire c'est que ça joue sur mon moral et là je me sens totalement ridicule ! Il sera bien plus simple de changer mon mode de vie : notre maison sera propre mais ça me prendra 4 fois moins de temps...

D'empreinte écologique
Comme nous l'évoquions pour l'argent, qui dit petite maison dit moins de chauffage et moins de consommation d'électricité. Ajoutons à cela que nous comptons l'équiper pour qu'elle utilise des énergies renouvelables (panneaux solaires, ballon d'eau chaude solaire), la construction étant beaucoup moins onéreuse que celle d'une maison classique, nous avons en effet le budget nécessaire pour se faire plaisir à ce niveau !

Vivre avec plus...
De temps libre
A tous les niveaux, que ce soit dans tous ces petits gestes du quotidien qui nous font perdre du temps (retrouver un objet dans un tiroir rempli de bric et de broc ou tout simplement dans la maison, faire le ménage, ...) mais plus généralement, car comme je l'écrivais plus haut, un travail à temps partiel devient amplement suffisant pour rembourser les traites de la maison.
Nous réalisions il y a peu que nous rencontrons de plus en plus de nouvelles personnes, de nouveaux amis, mais qu'il n'y a jamais assez de temps pour les inviter ou pour aller les voir, c'est quand même incroyable !
On se disait alors que finalement ce n'est pas tant de l'argent qu'il faut économiser pour la retraite mais des amis, pour être certains qu'une fois qu'on aura du vrai temps de qualité, ils seront toujours là ! L'argent dont nous n'avons plus besoin pour les dépenses quotidiennes liées à la maison peut servir à être plus mobiles. Sans compter que nous empruntons sur 11 ans seulement (car nous achetons un terrain constructible mais nous expliquerons tout cela plus longuement dans un prochain post) avec des mensualités plus basses que le loyer que nous payons actuellement en location. Tout ça a été décidé dans ce but, car pour nous c'est clair, la vie ne consiste pas à aller travailler de 8h à 19h et de passer à côté de sa famille et de ses amis.

D'interaction avec l'extérieur
Avoir une petite maison signifie vivre beaucoup à l'extérieur, dans le jardin de 1000m2 que nous aurons, observer la nature, revenir à des choses plus essentielles et plus simples.
En hiver il s'agit aussi de varier les activités, surtout avec des enfants, d'aller à la bibliothèque, au musée, au cinéma, rendre visite à la famille, aux amis, bref de se renouveler et de se bouger.



D'échange familial
Je lisais il y a quelques jours sur le blog d'une petite famille qui vit depuis peu en tiny house aux Etats-Unis, que dans ce genre d'habitats il n'y a plus de place pour les non-dits, pas possible d'aller s'enfermer dans sa chambre quand quelque chose ne va pas, d'éviter la communication !
C'est quelque chose que nous n'avions pas forcément en tête mais que nous trouvons super dans notre conception de la famille.
Nous avons également l'impression que partager un petit espace crée une vraie vie en communauté, chacun doit s'adapter aux besoins et limites de l'autre et donc être à l'écoute.

De satisfaction
La course au "toujours +" n'a jamais de fin, alors que celle au "toujours -" en a bel et bien une !
On en connait beaucoup des gens qui rêvent de la belle maison qu'ils finissent par pouvoir s'acheter, puis attendent des années avant de pouvoir refaire la cuisine ou la façade, en s'en plaignant régulièrement... Et ensuite ? La terrasse en bois ? L'extension du garage ? La salle de bain ? Un dressing ?
L'idée pour nous est d'avoir tout de suite la maison de nos rêves, avec une cuisine équipée et des meubles sur mesure (et là aussi chez le cuisiniste tous les clients croisés avaient plus de 50 ans, il leur a fallu attendre toutes ces années avant de pouvoir accéder à ce rêve!) eh oui on peut se le permettre vues les dimensions de la maison ! La maison de nos rêves pour y vivre au présent, sans attendre qu'elle devienne toujours mieux.
On ne veut pas passer notre temps à courir après autre chose que ce que nous avons.
Vivre en tiny house c'est aussi repenser à la valeur des choses : si j'ai peu de choses, ce que j'ai vaut beaucoup, et chaque nouvel objet qui rentre dans la maison est vraiment accueilli en totale conscience.


Voici donc toutes les réflexions qui nous ont amené à ce choix et nous nous rendons bel et bien compte de ce que cela veut dire au quotidien. Mais tout peut évoluer dans la vie !
On nous demande comment nous ferons avec nos enfants alors qu'actuellement nous n'en avons qu'un et qu'il n'a que 5 mois ! Qui sait de quoi demain sera fait ?  Pourquoi vouloir d'ores et déjà régler des problèmes que nous n'avons pas ?
Bien évidemment on y pense un peu, mais il y a tellement de solutions possibles qu'on est très confiants ! On pourra par exemple leur construire une petite maison indépendante sur roues. Qui n'aurait pas aimé avoir ça étant enfant franchement ?

On espère que ce post en aura rassuré quelques uns, éclairé d'autres...
A suivre le parcours concret vers notre future maison ! 

vendredi 1 mai 2015

Ecolos avec bébé !

Une fois de plus me voici devant une page blanche de ce blog à m'excuser pour la longue absence d'articles...  Mais nous revenons avec un article que j'avais promis et que nous avons même pu commencer à mettre en pratique : comment rester écolos avec un bébé à la maison ?

Car oui voilà ce qui nous a tenu éloignés de l'ordinateur un bon moment, notre petit garçon est né le 8 février dernier, et presque 3 mois plus tard, je trouve enfin le temps d'écrire cet article qui me trotte en tête depuis quasiment le début de la grossesse.
Car en effet, ça commence dès le test de grossesse : la prédominance du plastique et du jetable dans le monde fabuleux de la puériculture et de l'enfance !

Vouloir rester le plus cohérent possible avec nos valeurs écologiques n'est pas toujours simple, il faut parfois redoubler d'ingéniosité ou partir à la recherche des bonnes idées des autres sur internet ! L'idée est donc ici de recenser ce que nous avons mis en place avec quelques conseils, et si vous avez d'autres idées ou des choses à compléter, nous sommes preneurs !

Le plastique et le jetable
Voilà les 2 maîtres mots du monde de bébé... 

Forcément qui dit bébé, dit couches et pour bon nombre de jeunes parents c'est un sacré budget, tout autant qu'un terrible amas de déchets... Quand on considère que de nos jours et dans notre société, un enfant devient "propre" (je n'aime pas ce terme du tout) vers 2 ans et demi, cela représente 1 tonne de déchets par bébé (certaines études parlent même de 2,5 tonnes) si on a décidé d'opter pour les couches jetables (qu'on préférera idéalement bio car elles sont en partie biodégradables mais surtout ne sont pas blanchies au chlore contrairement à Pampers et comparses... Mais je ne rentre pas ici dans ces détails).
Le principal débat reste donc couches jetables VS couches lavables.
Concernant ces dernières, ce sont les lessives à répétition à 90° qui les rendent moins écologiques qu'il n'y parait, et moins économiques aussi !

Nous étions donc confrontés à ce dilemme, loin d'imaginer qu'une 3e solution existait...
Et pourtant, le souvenir des bébés en Chine et ailleurs en Asie, les fesses à l'air sous des pantalons fendus, continuait de nous hanter !
Un soir nous nous couchons en évoquant toutes ces questions de couches et le lendemain matin Alex se lève, motivé pour faire quelques recherches sur Internet.
Quand je me lève il s'écrie : "On va faire l'HNI !", qui a l'oral passe facilement pour "on va faire la chenille !" Peu motivée à la perspective de faire la farandole de si bonne heure, je reste perplexe...
HNI : hygiène naturelle infantile, voilà ce qu'il se passait en Chine.

Le principe est simple : de la même manière qu'un bébé sait signaler son besoin de dormir ou de manger, il nous indique dès la naissance à quel moment il a besoin d'éliminer. Si l'on se connecte à ses signaux et qu'on lui propose alors de faire pipi ou caca au-dessus d'un pot, d'un lavabo, dans la pelouse, une communication s'établit, si l'on décide de ne pas y prêter attention et de lui mettre des couches, il apprendra alors à taire ces signaux auxquels personne ne répond et ils disparaitront peu à peu.
Attention, je ne dis pas que c'est évident ! Malheureusement le signal n'est pas une lumière clignotante ou une alarme de voiture, c'est plutôt subtil quand le bébé est tout petit et c'est différent pour chaque enfant !
Ernest "vise" le pot à 8 jours

Quoi qu'il en soit nous étions super motivés par l'idée : une vraie solution écologique car la couche la plus respectueuse de l'environnement reste bien celle que l'on n'achète pas et qu'on ne lessive pas !
Au 5e jour d'Ernest, sur l'impulsion d'Alex, nous nous sommes lancés. Après une tétée, nous l'avons placé au-dessus du pot et avons fait un petit son "psssss", et là le miracle a eu lieu : le premier pipi était attrapé ! On n'en revenait pas : c'est une chose de le lire dans les livres, c'en est une autre de le voir concrètement ! On s'est dit qu'on avait peut-être eu seulement de la chance, mais non, l'exploit a été réitéré de nombreuses fois ensuite.

Évidemment on peut passer pour des fous aux yeux de beaucoup mais on voudrait bien insister sur le fait que l'HNI n'est pas une méthode qui impose à l'enfant de se retenir ou qui vise à le rendre "propre" plus vite. Il s'agit plutôt de répondre à ses besoins primaires, de ne pas le laisser macérer dans sa couche, aussi absorbante soit elle, de lui montrer qu'on le comprend. Le bébé n'apprend pas à se retenir comme cela serait le cas si on décidait de lui enlever ses couches à l'âge de 2 ans, lorsqu'il n'a plus conscience de son élimination car trop habitué à faire sur lui... Ici il apprend à se relâcher et c'est là toute la différence.
Ce qui est incroyable c'est à quelle point notre communication avec Ernest s'est approfondie par ce biais, comme il se montre soulagé après avoir éliminé, comme il a compris que chaque son correspondait au pipi ou au caca, comme il ne supporte plus d'être dans un lange mouillé !
Oui car en parallèle nous avons décidé d'utiliser des langes en coton car malheureusement notre climat ne nous permet pas de la laisser tout le temps tout nu... Depuis voilà à quoi ressemble le séchoir à linge ici...

C'est une technique que nous recommandons à tous parents car elle est aussi très valorisante : quel bonheur de voir que son bébé reste au sec, de se connecter à lui. Ce n'est cependant pas de tout repos. On a passé beaucoup de temps avec lui tout nu à l'observer pour voir qu'il grimaçait d'une certaine manière et remuait les jambes avant de faire pipi, qu'il lâchait et reprenait le sein plusieurs fois pendant la tétée... Ce qui veut aussi dire beaucoup de "ratés" sur nous, sur le tapis, etc., ou des déshabillages/rhabillages toutes les 5 minutes !
Il y a des jours où on est très bons, d'autres où on a du mal à se connecter aux signaux, lorsque l'on a de la visite par exemple. Mais le bilan après bientôt 3 mois est vraiment positif : on passe 2 nuits sur 3 au sec et la journée on a systématiquement les cacas, un peu moins les pipis.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l'HNI, cliquez ici.

Pour éviter le jetable nous utilisons aussi des lingettes en coton lavables, on a commencé très optimistes avec un stock de 18 lingettes, pour bien vite se ré-approvisionner et en avoir maintenant une cinquantaine pour ne pas devoir faire trop souvent de lessives.
Nous fabriquons également notre liniment nous-même, pour des fesses bien propres, même si on en utilise de moins en moins puisque les cacas sont tous attrapés au vol et pas étalés sur les fesses de notre petit garçon. La fabrication du liniment est archi simple et évite de devoir acheter une bouteille en plastique ! La recette : une dose d'huile d'olive pour une dose d'eau de chaux, on mélange et voilà !

Attention, l'eau de chaux pure est corrosive, alors on se protège yeux et mains !

Le petit chimiste en action
Toujours pour éviter ces bouteilles en plastique jetable nous n'utilisons pas de lait spécial bébé ou de gel douche adapté : un bon savon d'alep fait tout à fait l'affaire et ça sent si bon !

D'ailleurs venons-en au bain ! Comment éviter le plastique ici ?
Le mieux est encore de baigner bébé dans un lavabo ou avec soi dans la baignoire quand on en a une. En ce qui nous concerne, nos lavabos sont trop peu profonds et nous n'avons qu'une douche...
Autant vous dire qu'on s'est bien creusé la tête !
Nous avons fini par opter pour la baignoire-seau : une petite baignoire en plastique en forme de seau pour que bébé puisse retrouver une position proche de celle qu'il avait dans mon ventre, tout en étant dans l'eau et c'est vrai qu'il y est bien : il n'a jamais pleuré pendant un bain ! Cette baignoire permet d'économiser une bonne quantité d'eau alors que paradoxalement bébé y est plus immergé quand dans une baignoire oblongue ! La notre a été fabriquée en Allemagne, est garantie sans adjuvants toxiques et 100% recyclable, et surtout nous nous sommes dit qu'on se resservira plus facilement d'un seau que d'une baignoire pour bébé ! 



Finalement le seul objet pour lequel nous n'avons trouvé aucune alternative écologique satisfaisante fut... le siège auto ! Impossible d'en trouver un sans plastique. Vous me direz, la solution la plus écologique dans ce cas est de ne pas avoir de voiture non ? Ah ah.


Récupérer
La récup' quand on a un bébé c'est évident !
Tout d'abord les vêtements : un bébé grandit tellement vite (Ernest est déjà passé au 6 mois) qu'il est idiot d'aller se ruiner dans les magasins de prêt à porter pour enfants ! Surtout que s'il porte peu, il démolit peu ! Les brocantes sont pleines d'étals de vêtements pour bébés, sans compter qu'il y en a même des "spécial enfants" où les gens bradent tout ce qu'ils ont afin de vider les placards
Ernest a aussi récupéré des vêtements de sa cousine, car après tout est-ce si grave de lui faire porter un body à cœurs roses juste parce qu'il a un zizi ?

Niveau matériel on a continué dans la récup. J'ai décoré sa "chambre" (je mets des guillemets car c'est plutôt une pièce où on stocke ses affaires puisque nous dormons tous ensemble dans notre grand lit) en faisant des collages, une petite bibliothèque en palettes, un mobile avec du papier de soie et des restes de feutrine...
Nous avons également fabriqué un petit lit accolé au nôtre, appelé "cododo" dans le jargon, à partir de caisses de melon récupéré au boulot d'Alex.


L'idée était bonne même si on ne s'en est servit qu'une seule fois, la réalité ressemblant plutôt à ça :

Incomparable, non ?

Réduire ses besoins
Quand on a commencé à faire des emplettes pour bébé, comme beaucoup de gens je pense, nous avons voulu commencer par la poussette. Dans ma tête c'était très logique : j'attends un bébé, j'achète une poussette. On a passé une soirée sur internet à y jeter un œil, à faire des comparatifs de marques, de modèles, c'était carrément casse-tête, on a éteint l'ordi en ayant l'impression d'avoir passé une mauvaise soirée. C'est Alex qui, comme souvent, a lâché la question : "A-t-on vraiment besoin d'une poussette ?", c'est vrai qu'on ne s'était même pas posé la question...
Avec un bébé, c'est très facile de tomber dans le piège de l'hyper-consommation, alors à chaque fois nous avons essayé de redéfinir nos besoins et de bien réfléchir à ce qu'il nous fallait vraiment.

- Le transat ? Si je le redresse avec un coussin on est plutôt bien installés...
- Le coussin d'allaitement ? Si je prends plusieurs coussins que j'ai déjà ça fait bien l'affaire
- Le mouche-bébé ? Bah comment on faisait avant ?
- Les chaussures pour bébés ? Très mauvais pour les pieds et inutiles tant qu'ils ne marchent pas !
- Les coton-tiges spéciaux pour bébé ? Hmmm...
- L'auto-collant "bébé à bord" ? On se demande toujours réellement à quoi ça sert à part crier à la terre entière que ça y est on a un bébé !
- Et une fois encore, cette fameuse poussette....
A bien y réfléchir, on ne se voyait pas du tout mettre notre bébé dans un chariot pour le promener, un si petit bout, très naturellement on était certains qu'on aurait plutôt envie de l'avoir contre nous.
Alors on a commencé par l'avoir en peau à peau les premières semaines, moi dans un bandeau et Alex dans un T-shirt tout spécialement conçu à cet effet.



Puis on a troqué tout ça pour l'écharpe et le porte-bébé et on en est ravis ! L'écharpe demande un peu de temps de mise en place et bébé a tendance à avoir très chaud dedans, c'est plutôt pratique quand on veut rester statique. Le porte-bébé est très vite installé et pratique pour les promenades !

Un dodo au resto

Promenade incognito
Et puis on a aussi testé le portage à l'africaine, dans le dos, pour avoir les mains libres, c'est vraiment super mais pas forcément évident à faire tout seul au début, ça demande un peu de pratique !



Voilà pour les quelques gestes et idées mis en place avec Ernest à la maison.

J'aimerais aussi ajouter quelques mots sur l'accouchement naturel même s'il ne s'agit pas d'écologie dans le sens étroit du terme mais plus largement de respect de la nature, d'une maman et de son bébé.
Ernest est né sans aucune intervention médicale, très serein, tout en dormant, et je suis sûre que cela a contribué à faire de lui ce bébé si doux, gentil, éveillé.
Maintenant que j'ai vécu cette expérience transcendante de la naissance d'un enfant, je peux encore moins comprendre qu'on impose aux femmes de rester allongées et soumises dans leur accouchement plutôt qu'actrices. C'est si valorisant, cela donne tant de confiance en soi de vivre pleinement cet évènement. Je suis outrée d'avoir rencontré tant de personnes pendant ma grossesse qui me déconseillaient d'accoucher sans la sacro-sainte péridurale, surtout issues du milieu médical, et quand j'expliquais mon projet et mes envies, on me répondait "tu verras bien". Je trouve ça fou qu'on bousille la confiance en soi de tant de femmes et qu'on remette en question les capacités de notre corps, à toutes les futures mamans : c'est votre accouchement, vivez-le !


L'écologie avec bébé passe par la découverte du jardin !



A venir, le grand projet du moment : nous allons vivre en tiny house ! On vous explique la philosophie et la réalisation concrète très bientôt !