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jeudi 22 juin 2017

Après une année...


Voilà 6 mois que nous n'avons plus rien écrit sur le blog, et en même temps cela va bientôt faire une année que nous vivons dans notre petite maison. 4 saisons sont donc passées.
L'hiver s'est déroulé avec une facilité déroutante dans ce petit espace pour 4, toujours plus connectés au rythme naturel : couchés plus tôt, levés plus tard, et jouer dehors bien emmitouflés...
Au printemps nous étions ravis de pouvoir aller dehors plus facilement (pas toujours évident d'imposer à un enfant de mettre 4 épaisseurs pour sortir) et là que dire de ce temps de canicule... C'est justement parce qu'il fait si chaud que nous nous réfugions à l'intérieur et pouvons nous offrir le temps d'écrire cet article !

Nous avions envie, dans cet article, de pousser quelques réflexions autour de la vie que nous menons, "vie avec moins", vie qui nous apporte tant de satisfaction au quotidien...

Le choix d'être pauvre 
C'est malheureusement pour beaucoup de monde un concept très compliqué à comprendre. Je pense finalement que face à notre manière de vivre beaucoup de gens se disent "c'est chouette, avec leur peu de moyens ils ont trouvé un concept qui leur convient", alors qu'en réalité c'est tout l'inverse !
Nous avons trouvé un concept qui nous offre le luxe de vivre avec peu de moyens, vous suivez ?
Nous l'avons déjà évoqué sur ce blog mais la course au toujours plus ne nous convient pas du tout, on est même plutôt excités par le défi d'en avoir toujours moins, parce qu'on réalise comme ça allège l'esprit et ça nous recentre sur l'essentiel.
L'essentiel pour nous c'est notre petite famille, la vraie disponibilité que l'on s'offre les uns aux autres et la sérénité qui émane de notre petit cocon débarrassé de toute source de stress !

Donc concrètement on vit comment ? 
Ce qui rentre tous les mois : 

  • un salaire rogné par l'arrêt maladie (on vous explique ça plus bas pour ceux qui ne sont pas au courant) = 1000€ plus ou moins
  • un congés parental = 392,09€ (on en parle ici du ridicule de ce montant et du fait qu'en France on est plus aidés en plaçant ses enfants chez la nounou qu'en décidant de s'en occuper soi-même...?)
  • Les aides CAF pour les enfants = 360€

Ce qui sort tous les mois : 

  • l'emprunt à rembourser = 230€
  • l'abonnement de notre unique téléphone portable non connecté = 2€
  • L'abonnement internet = 34€
  • l'essence pour la voiture = environ 40€ par mois grâce à nos bonnes résolutions détaillées plus bas
  • l'abonnement minibus = 11€
  • l'électricité = difficile à dire car très variable selon les saisons (si on utilise le chauffage ou le sèche linge) mais en moyenne 70€ 
  • le gaz (une bouteille pour 3 mois) = 8€
  • le budget alimentation = 400€
  • Ensuite comme tout le monde nous avons de temps en temps des suppléments bonus qui tombent : l'assurance maison, l'assurance auto, les impôts fonciers, locaux, la facture d'eau, des taxes dont tu découvres l'existence en même temps que la facture (taxe sur les wateringues...)
  • Nous avons fait le choix de vivre sans mutuelle mais de mettre sur un compte différent 40€ par mois en cas de pépin de santé... C'est un choix que nous avons fait après mûre réflexion et de nombreux calculs car nous sommes très rarement malades, que la sécu prend en charge la plupart des choses importantes, et on s'est dit que si au moins l'argent ne sert à rien, il reste à nous et pourra financer autre chose plutôt que le nouveau yacht du directeur de l'AG2R... 
  • Notre budget de chocolat à la chocolaterie : 80€

Bon je ne parle pas des verres consommés au café des familles de Saint-Omer, ni des achats plaisir en tous genres (dernièrement des sacoches pour nos vélos), ou des billets de train pour aller ici ou là, mais voilà vous voyez comme l'équilibre se fait plutôt facilement.

Sans mentir, nous finissons le mois avec toujours au moins 400€ ce qui nous permet de temps en temps de faire un virement épargne pour les enfants.

Nous n'avons pas du tout l'impression de nous serrer la ceinture (cf le budget chocolat dans le détail plus haut) mais nous ne courrons pas non plus après des choses hors de prix (le dernier iphone17, la tablette supertop,...), les enfants nous coutent peu (car on utilise des couches lavables, ils sont allaités tous les deux, leurs vêtements sont uniquement achetés d'occasion en brocante et je couds le reste, nous n'avons pas de mode de garde car nous sommes disponibles pour eux et enfin, nous n'achetons aucun jeu : ils s'en font offrir bien suffisamment et pour nous rien ne vaut de jouer avec des vraies choses de la vraie vie), on n'achète plus de livres ni de Cds (on a un abonnement à la bibliothèque) et nos vêtements à nous sont aussi achetés en friperies ou cousus maison. 
Il reste le budget travaux, notamment pour la buanderie que nous souhaitons refaire, mais heureusement nous avons encore une petite somme de côté suite à la construction de la maison et à la petite épargne que nous constituons chaque mois... Et puis on a envie de faire beaucoup plus de récup' cette fois-ci.

Exemple d'activités à la maison










Cette manière de vivre nous offre un temps libre énorme les uns pour les autres. On a un peu l'impression d'être les rois du pétrole en vivant comme ça, souvent on se demande pourquoi si peu de personnes sautent le pas de la vie avec moins, surtout quand on voit autour de nous tant de gens happés par leur travail, sans grande satisfaction, perdus dans l'engrenage du prêt à rembourser avec comme seule lumière au bout du tunnel les 3 semaines de vacances à Saint-Jean-de-Luz.
Mais on sait comme il est difficile de remonter le torrent dans le sens inverse du courant, et de l'assumer haut et fort !

Tenez, pas plus tard que ce matin, je reçois un coup de fil d'une dame du trésor public qui s'interroge suite à notre déclaration d'impôts :
- "C'est étrange à votre adresse moi je n'ai qu'un petit chalet de déclaré...
-  Oui c'est bien ça nous vivons dans un chalet.
-  Oui mais moi je ne vois qu'un chalet de seulement 20m2...
-  Oui il fait 20m2 (bon là déjà on est d'accord qu'il faut assumer le concept à fond pour ne pas être prise pour la folle du village, donc t'expliques que c'est une tiny house pour mettre un nom anglais dessus qui donne du crédit ... Et c'est là qu'arrive le coup de maître :)
- Mais attendez, vous avez bien 2 enfants à charge ?"

On a aussi eu une fois un livreur qui nous a demandé, devant la porte d'entrée, où était la maison pour décharger le colis ! Ahah, celle là c'est la meilleure qu'on ait eue.


La vie sans voiture mais avec des vélos
 
Donc dans la lignée de toutes ces réflexions évidemment nous avons mis la voiture en question... 
Déjà ça pollue une voiture, et puis ça coûte un bras en réparations en tous genres (surtout qu'on n'y connait rien du tout...), et puis l'assurance, et puis l'essence... Donc c'est une aliénation matérielle qui engendre du stress (aaaah comment on va payer la réparation à 900€ qui nous tombe dessus ?), donc non...
Alors on (enfin comme d'hab d'abord surtout Alex et moi j'ai suivi) s'est demandé si on ne pouvait pas diminuer nos trajets en voiture... Il se trouve qu'on a un arrêt de minibus quasiment devant la maison qui nous amène sur simple demande à Saint-Omer,  dans nos lieux clés à savoir : le café des familles de la rue Carnot, le centre ville pour la bibliothèque et la chocolaterie, et la biocoop.
Il suffit de prendre l'habitude de prévoir ces déplacements pour réserver sa place dans le bus, c'est chose faite maintenant et nous l'empruntons une à deux fois par semaine.

Et puis il y a les vélos, le début d'une nouvelle histoire d'amour... On a récupéré une carriole d'occasion pour les enfants, que l'on a aménagée pour que Léon puisse y être bien à l'aise, et c'est super car les enfants adorent tous les 2 y être. Le vélo c'est toute une philosophie de vie pour se déplacer : prendre le temps ! (enfin nous on voit les choses comme ça) et ça tombe bien puisque du temps on en a à la pelle. C'est tellement génial de prévoir des petites virées à vélo, de devoir finalement s'arrêter pour une tétée et découvrir un coin qu'on n'aurait jamais vu sinon...
Du coup on a acheté du matos : des sacoches, une tente 4 places super légère, des matelas de sol, et cet été on part à l'aventure ! Moi qui suis si peu sportive je ne me serais jamais crue capable de ça mais en fait j'adore, c'est carrément addictif le vélo et de se sentir indépendant des énergies cracra pour se déplacer... Le week-end prochain on part à la mer : 2 jours pour y aller (parce qu'on ne veut pas se presser), 2 jours sur place et 2 jours pour revenir... Et puis petit à petit on aimerait tenter d'aller de plus en plus loin. On teste tout ça.

Le vélo c'est encore mieux que le minibus parce que ça nous laisse une liberté totale alors que le bus nous force à respecter des horaires.. Mais quand on doit trimballer les courses ou qu'il pleut, ça devient moins gênant de devoir se plier à cette petite condition... :)

Les enfants
Comme nous l'évoquions au dessus, les enfants ne sont pas gardés (Ernest va de temps en temps passer un peu de temps avec papy et mamie mais ça reste très rare !). Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds (sur les conseils d'une amie) "Je suis à la tête d'une petite entreprise familiale". J'adore ce concept. 



Être à 100% avec les enfants c'est très intense dans les hauts comme dans les bas, on vit des moments de grâce absolus, comme des moments où on a envie de s'enfuir en courant. On connait nos enfants par cœur et vice-versa, on fait de notre mieux pour les accompagner dans leurs frustrations, dans leurs découvertes, dans leurs apprentissages et franchement on ne laisserait notre place à personne. Même si certains soirs on se couche épuisés, certaines journées on rêverait d'une heure de temps libre, d'un peu plus de désinvolture et d'insouciance : nous sommes une meute ! 



On est convaincus de faire les meilleurs choix possibles pour nos enfants en leur transmettant nos valeurs de respect de la vie (humaine, animale et végétale), notre bienveillance à toute épreuve, en créant des rapports sans hiérarchie, ni lutte de pouvoir,  juste dans une volonté de trouver la bonne place pour chacun, sans notion d'obéissance mais simplement de faire les choses en toute conscience des conséquences. Cela veut dire se connecter vraiment à l'autre, prendre le temps de ressentir et de comprendre ce qu'on ressent. Pour nous ça n'a pas de valeur de demander à un enfant de s'excuser parce qu'il a tapé ou mordu ou tiré... Ou lui faire dire s'il te plait et merci à tout bout de champ, c'est un mot appris par cœur, une forme de dressage n'ayons pas peur des mots... Tout comme lui faire mettre la table en échange d'une part de gâteau ou pire sous la menace d'une punition s'il ne le fait pas... A quoi bon ? 

Ça prend du temps et une vraie implication de faire comprendre à un enfant que ces actes ont des conséquences sur les autres, que participer à un meilleur vivre-ensemble peut être source d'un satisfaction simple et c'est un autre chemin...



Dernièrement nous avons visité l'école du village et nos craintes se sont malheureusement révélées fondées... Pas de gestion de conflits (2 enfants veulent le même jeu ? Et bien on le confisque...), pas de place pour la découverte autonome (c'est l'heure de l'atelier dessin, tout le monde doit avoir envie de dessiner maintenant), une pauvreté ahurissante dans les activités proposées aux enfants, pas de place pour l'individualité puisque les institutrices sont débordées par des effectifs énormes. 

On n'a pas trouvé ça horrible, on a juste vu à quel point notre enfant (en l’occurrence Ernest) allait devoir apprendre à rentrer dans le rang, à se fondre dans la masse, avec pour objectif premier d'être capable de rester assis plusieurs heures d'affilée d'ici à son entrée en CP... Alors franchement non. 

On a l'impression qu'ils passeraient à côté de tellement de potentiels de notre enfant, lui qui sait déjà se servir d'une perceuse, si débrouillard et avide de comprendre le monde qui l'entoure (comme tellement d'autres), le cantonner à jouer avec une dinette en plastique et faire la récré dans une cour bétonnée...  Et puis se comparer aux autres, la compétition, pointer l'erreur plutôt que le cheminement... Ça ne nous plait pas du tout. 



De ce fait nous pensons de plus en plus à faire l'école à la maison. C'était déjà quelque part dans notre tête mais là ça devient de plus en plus réel, je pense qu'il y aura d'autres articles sur le sujet.

En tous cas à la question que nous entendons tout le temps "mais il ne verra pas d'autres enfants alors ?" j'ai envie de répondre plusieurs choses : 

- déjà évidemment nous avons envie qu'ils voient d'autres enfants mais des enfants qui partagent ces valeurs fortes de bienveillance et de respect que nous leur inculquons et pas la baston à la récré et la compét. Je ne dis pas qu'il faille se couper du monde mais je sais que je me lie d'amitié avec des gens qui me respectent et sont ouverts à ma différence, alors je souhaite la même chose pour mes enfants pour des relations vraies et profondes.

- on voit plein d'enfants et d'adultes aussi, notamment au café des familles (j'ai dit quelque part à quel point ce café est génial ?)

- à l'école les enfants sont parqués avec uniquement des enfants de leur âge et honnêtement je vois bien avec Ernest comme il s'ennuie avec des enfants de son âge, il préfère tellement montrer des choses à un plus petit ou apprendre d'un plus grand, c'est cette diversité là qu'on recherche. 



Nous faisons partie d'un petit groupe de parents sur Saint-Omer qui se pose la question d'une école différente, on verra où nous mènera ce projet... En tous cas l'école du village c'est niète. 



Ah oui et à ceux qui disent "bah oui mais la vie c'est pas facile, il faut qu'ils le découvrent par eux-même." là je ne réponds même pas :)




Le jardin 
Le jardin est évidemment source de réflexions en tous genres...
Nous avons eu une année entière à observer les coins et les recoins de notre terrain, les interactions avec les animaux, la course du soleil, les précipitations, les remontées d'eau, il y a de quoi faire ! 



Des fèves !

Des parcelles devant le châlet... petit pois, myrtilles et brocolis

THE portique d'Ernest, et des patates/maïs/haricot/cornichon palissé

Des patates dans des cagettes et hop du foin dessus. Derrière le tipi de haricots grimpant

 

En créant les parcelles de jardin et en grelinant (anciennement en bêchant mais sans le mal de dos !) Alex a découvert qu'à certains endroits du terrain, à 20cm en dessous du sol, il y avait une belle couche de béton qui avait été coulée, d'anciennes allées menant aux bâtiments.

Point de carottes ne pousseront dans une terre bloquée, et les échanges entre couche profonde et couches superficielles sont donc nulles, sans parler du ruissellement de l'eau ! Aucune chance de s'infiltrer. Pas le choix : il faut casser à la pioche, en chantant un bon vieux blues.

Nous devons aussi faire avec les anciennes pratiques des voisins qui utilisent le désherbant tout autour de leur terrain pour faire barrage aux mauvaises herbes. Un peu comme le nuage atomique de Tchernobyl qui s'arrête à la frontière de l'Alsace, voyez le genre. 

Tout ça nous pose des questions sur ce que l'homme inflige à son environnement sous prétexte d'esthétique / de rendement / ou par simple méconnaissance... C'est aussi ce qu'on se dit quand ça sent l'allume-barbecue à 200 mètres, cette odeur d'alcool à brûler très caractéristique sur laquelle on vient ensuite griller ses merguez, sans même réfléchir au fait que ça puisse migrer dans ce qui est mangé.

Nous avons une belle population d'oiseaux, qui sont un régal pour les yeux et les oreilles... et qui se font un régal de nos fraises et petit fruits. 

Mais nous ne voulons pas entrer dans la gueguerre humain VS oiseaux en mettant des filets, qui en plus sont très disgracieux et faits en plastoque tressé. 
Alors la résolution est prise : Planter ENCORE PLUS de fruits, et surtout, planter des fruits rouges pas rouges, ou peu rouges ! Des framboises jaunes et blanches, des fraises blanches, des myrtilles roses, des groseilles blanches ou roses. Il y a déjà de quoi faire, car il existe tellement de variétés ! 

Il faut se rendre à l'évidence, cultiver prend du temps. Entretenir un terrain prend du temps. Et nous le temps on préfère le consacrer aux enfants, du coup certaines zones (environ 80% du terrain) sont laissées en friche,  au bon vouloir et inspiration de Dame Nature.
Et il faut dire qu'elle en a dans le ciboulo. On aurait même pas pensé qu'elle ferait pousser autant de trucs dans des recoins inaccessibles. C'est une vraie claque d'aménagement du territoire qu'on se prend quand on constate les différentes variétés de plantes qui se juxtaposent et cohabitent ensemble, dans un rendement supérieur à 100% largement...


Devant la maison, ail, carottes, coriandre, fèves, physalis...

Côtes de blette, rutabaga, oignons etc.

Des tomates devant la maison, avec des courges et des aromates, pour la proximité avec la cuisine.

Du blé vieux de 200 ans !

Un hortensia envahi par les ronces. Oh !! (on n'aime pas trop les hortensias, mais on adore les mûres...)

On se rend compte aussi que le soleil n'est pas autant indispensable aux plantes que cela. Le manque de lumière l'est davantage. Autrement dit, nos fraises derrière le chalet ne reçoivent quasi jamais de soleil directement, par contre le ciel au dessus d'elles est dégagé, donc elles arrivent à synthétiser leurs nutriments rien que par la lumière du ciel, et les fraises sont grosses et rouges, et mangées par les merles qui se régalent et qui... disséminent encore plus de fraisiers dans le terrain.
Eh oui les oiseaux sont jardiniers aussi !


Considérant tous les petits aléas, on se rend compte qu'on ne plante jamais assez de choses... Surtout si on se base sur l'épi-génétique !


L'épi-génétique expliquée aux nul.les : 

Un plant de tomate rabougri transmet son expérience à ses trois petites tomates cerises, uniques fruits de la saison : 
Mes enfants, ici le patron il est assez dur, il ne nous donne pas à boire, il passe devant nous sans rien nous donner, alors si vous voulez survivre, il va falloir faire des feuilles et des racines les mecs. C'est pas la peine d'espérer une goutte d'eau en surface, il va falloir puiser et puiser et puiser en profondeur, c'est la seule manière pour vous de subsister. Mettez le paquet dans vos racines. Cette année il a fait froid l'hiver, et chaud cet été voilà ce que je peux vous dire...

Voilà ce que va transmettre génétiquement parlant le plant de tomates à ses graines, qui, ainsi de suite et d'années en années si on conserve les graines à chaque saison, vont développer une capacité d'adaptation au terrain et aux conditions climatiques.  
Donc en gros les premières années, il ne faut pas espérer cueillir grand chose, mais c'est pour la très bonne cause ! 
 
Les tomates sont bien abritées

La nourriture au pas de la porte



Et les projets ?

Ce que nous n'avons pas encore dit ici c'est qu'Alex a de gros problèmes de dos depuis le mois de juin 2016. Après pas mal de recherches, un diagnostique a été posé en septembre dernier : il a une maladie chronique appelée la spondylarthrite ankylosante. On vous laisse la liberté de faire vos petites recherches google pour en savoir plus, en gros c'est une maladie inflammatoire qui provoque d'énormes crises de dos et une sensation de fourmillements / paralysie du dos quand on reste trop longtemps dans une position, donc chaque nuit !
Très vite il a du se mettre en arrêt maladie pour incapacité à continuer d'exercer son travail (épuisé des nuits blanches et pas le droit de porter des charges lourdes). Le seul traitement qui existe pour cette maladie est tout simplement de se shooter aux anti-inflammatoires pour éviter les crises qui crispent le dos et finissent par ossifier les ligaments.
Mais il y a aussi et toujours la voie alimentaire... Parce qu'il en avait déjà entendu parler, Alex a décidé de commencer un régime strict sans gluten et sans lactose, nous sommes donc devenus vegan par la force des choses, c'est quelque chose que nous pensions atteindre un jour mais là ça nous a fait accélérer les choses !
En 2 mois de temps, les crises ont quasiment disparu, c'est incroyable, sans aucun médicament. Évidemment la maladie est toujours là, il ne doit toujours pas porter de charges et il ressent une petit gêne quasi tout le temps, surtout lorsqu'il fait humide.

Donc en étant vegan et en mangeant sans gluten nous nous sommes véritablement aperçu que c'est impossible pour nous d'aller manger au resto avec des amis dans notre coin... Et comme on est persuadés que rien n'arrive par hasard sans la vie, on a vu cette maladie comme un prétexte pour se lancer et ouvrir notre propre resto : un bouiboui végéta*ien, une cuisine sans chichis inspirée des cuisines du monde entier. Ça nous rend tout foufous de l'imaginer !

Essai de pain sans gluten concluant


C'est un projet à moyen terme parce que pour l'instant les enfants sont notre réelle priorité.
On se fait un peu la main en proposant nos services ici et là, et notamment une fois par mois nous cuisinons dans ce café des familles : le ô parent'aise, rue Carnot à Saint-Omer, c'est le jeudi veggie et c'est vraiment cool, venez nous voir si vous êtes dans le coisn !

Au fait, on a déjà trouvé le nom du resto, ce sera le ouah dahi.  expression inventée par Ernest et qui signifie "trop super génial méga cool". La preuve :